Les travaux ont débuté fin novembre 2004 pour s’achever fin mai 2005 alors que de nombreux problèmes n’avaient pas été réglés au préalable. En effet, Messieurs Pierre Andrey et Coissac ont alerté la commune et le bureau technique à plusieurs reprises sur les graves défauts du projet. Contrairement à ce qui était dessiné sur le papier, le cahier des charges ne serait manifestement pas respecté : le pente dépasserait allégrement les 12 %, les virages seraient trop serrés, et l’accessibilité du Chalet Saint Joseph dans des conditions normales serait impossible.

Ces remarques n’ont malheureusement pas été prises en compte. Pire, pour assurer le début des travaux, de fausses informations ont été données : Assurance que la pente de la route serait respectée sur toute sa longueur, que l’accès existant au rural de Monsieur Pierre Andrey serait maintenu et que les autocars pourraient se rendre sans problème au Chalet Saint Joseph.

Comme nous nous y attendions, des modifications du projet ont dû être apportées pendant les travaux. Le plus incroyable est l’accès au Chalet Saint Joseph. Le passage du pont était tout simplement irréalisable tel que prévu dans le projet. L’entreprise JPF, afin de sortir le maître d’œuvre de l’embarras, a proposé une solution technique pour le passage du ruisseau avec des éléments en béton préfabriqués et une nouvelle emprise sur le terrain de Monsieur Pierre Andrey.

Ces éléments n’étaient pas prévus dans le budget. La commune de Cerniat a tout de même essayé de rendre responsable la société JPFdes carences de son bureau technique. Refusant cette responsabilité, JPF a tout de même pris à sa charge le coût de ces éléments en béton (plus de Fr. 8'000.- !). N’oublions pas, sans être exhaustif, l’abaissement des conduites bordant le chalet Saint Joseph, qui a du être réalisé à deux reprises (avec une conduite d’eau potable à une profondeur insuffisante), une chambre Swisscom recouverte et rendue inaccessible.

Malheureusement, comme nous nous y attendions, la pente de 12 % a été largement dépassée (atteignant plus de 15 % dans plusieurs virages).

Pour justifier ces pentes surréalistes, l’auteur du projet François Audergon, explique (sans rire) que la pente « moyenne » ne dépasse pas 11,56 %. En clair, il affirme que, si sur une portion de la route, la pente atteint 8 % et que sur une autre portion, la pente atteint 15,5 %, alors vous aurez une pente « moyenne » de 11,5 % ! Peut-on enfin s’interroger sur le niveau de compétence des intervenants en charge de la construction de cet ouvrage ?